
Photos: L. Nevarez / Drone : T. Cloarec
A 24h du départ, quel est ton ressenti avant cette traversée qui établira un temps de référence pour le lancement de l’Atlantis Odyssey ?
Joseph Guéguen :
« Je suis très impatient de m’élancer sur ce parcours et ouvrir ce
challenge qui semble avoir été bien accueilli par la communauté SUP. J’ai reçu
depuis l’annonce de l’évènement, pas mal de messages de passionnés qui ont
envie de retrouver le goût de la course et découvrir ce magnifique parcours. Je
suis également ravi de me mettre au défi personnellement sur l’eau et donner le
meilleur de moi-même pour essayer de réaliser un très bon chrono. »
Comment analyses-tu les conditions météo qui semblent se profiler durant cette traversée ?
JG : « Après plusieurs semaines de conditions très agitées avec beaucoup de pluie et de vent, on observe enfin le retour d’un anticyclone offrant une météo plus printanière. Ce jeudi devrait visiblement offrir une fenêtre assez intéressante qui réunit différents paramètres favorables pour la traversée : une température d’une vingtaine de degré, une houle faible, un vent pas très établi en direction mais relativement faible toute la journée avec un risque de vent thermique assez réduit. On part pour 1h30 d’effort donc il ne faut pas avoir de mauvaise surprise niveau météo. »
As-tu suivi un entraînement physique particulier pour ce challenge ?
JG : « La préparation physique pour ce défi Atlantis Odyssey s’inscrit plus largement dans un programme d’entrainement que j’ai suivi depuis plusieurs mois pour aborder les différentes échéances de la saison sportive qui démarre prochainement (Eurotour, coupes de France…). Depuis 3 ans, je suis assez indépendant dans ma préparation spécifique en SUP-race, j’ai une certaine expérience qui me permet de planifier seul mes séances de travail physique ou technique. J’ai également une approche ‘’multi-sport’’ où j’intègre, en complément du SUP-race, des sorties de chasse sous-marine, des sessions de surf /windsurf et du cyclisme sur route tous les dimanches matins avec un petit groupe. J’arrive ainsi à maintenir un fond d’endurance fondamentale durant la période d’hiver puis je mets de l’intensité sur des points précis à l’approche des compétitions. »

Quels ont été les autres éléments de ta préparation pour cette traversée aller-retour entre Ploemeur et l’île de Groix?
JG : « Il y a quelques semaines, j’ai fait une traversée d’entrainement et un tour complet de l’île qui m’avaient permis de me tester sur une distance d’une trentaine de kilomètres et d’identifier les spécificités de la zone. Je pense notamment aux différents phénomènes de courant parallèle à la côte que l’on rencontre au niveau des coureaux de Groix (zone rocheuse profonde située entre l’ile et le continent, ndlr) et vont créer une dérive latérale dans le deux sens de la traversée. J’ai autrement l’habitude de ramer toute l’année autour de Larmor plage (zone de départ-arrivée) donc je connais bien la zone de haut-fonds, qui peuvent parfois agiter le plan d’eau avec du clapot. »
Bien choisir son équipement est également une des clés du succès, tu peux nous en dire davantage sur tes choix?
JG : « Oui,
j’ai passé du temps à tester et me familiariser avec mon matériel. Depuis
janvier, j’utilise la planche SIC Atlantis en 14’ x 22’’ dans toutes sortes de
conditions et j’avoue être bluffé par sa polyvalence, sa stabilité et ses
performances. Une fois prise en main, elle s’est révélée vraiment très efficace
dans des gros downwinds engagés mais également très rapide sur des plans d’eau très
calmes. Ça sera la planche idéale pour la traversée qui m’attend. J’utiliserai également
la pagaie SIC Battle 80 avec laquelle je rame depuis maintenant 2 années et dont
j’apprécie la nervosité mais aussi la capacité à changer de rythme grâce à sa
pale assez réduite. »
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Question sécurité et réserves, tu optes pour quelle stratégie ?
JG : « Je vais porter un néoprène léger type short-john et un gilet de flottaison 50N contenant dans le dos, ma fusée de détresse et une poche à eau que je remplirai à 500mL environ, ce qui devrait suffire pour un parcours de ce type dans une zone tempérée comme ici en Bretagne. Je prendrais également un petit gel énergétique sur moi, uniquement en cas d’urgence si j’ai une ‘’fringale’’ durant la traversée. J’aurais bien sûr ma montre DIAL comme moyen de communication avec les secours. »
Tu peux nous présenter plus en détails ce dispositif original ?
JG : « J’ai
gagné cette montre d’un nouveau genre lorsque j’ai remporté le Morbihan Paddle
Trophy en 2019. Ca avait beaucoup de sens niveau sécurité et je l’ai rapidement
intégré dans mon équipement permanent pour aller ramer. Le DIAL (Dispositif Individuel d’Alerte et de Localisation)est un objet connecté autonome
très ingénieux, dessiné par Philipe Stark pour la SNSM. Il permet à l’aide d’une
simple pression, de prévenir les secours en mer et d’être facilement géo-localisé
en cas d’avarie ou de problème de santé sur l’eau. On a en plus la possibilité
de relier la montre avec le téléphone de plusieurs proches, pour qu’ils
puissent suivre nos sorties en mer et être alertés en cas de déclenchement d’urgence.
C’est vraiment un super dispositif d’alerte à la fois léger, facile à porter et
très utile. »
+ d'infos sur le DIAL ici.
















